La légende des fées

Ce sont des êtres fantastiques, du sexe féminin, qu'on suppose douées d'un pouvoir surnaturel.
Les contes nous les montrent qui président aux naissances, font aux enfants des dons précieux ou funestes, conseillent leurs amis, ruinent leurs ennemis, interviennent dans les soins du ménage, fascinent les beaux jeunes gens et les belles jeunes filles et les entraînent au fond des lacs, hantent les bois, les fontaines, les rivières, dansent au clair de lune dans les clairières, chevauchent dans les nuages ou sur les montagnes. Ce sont des créatures souvent charmantes et jeunes, parfois vieilles et édentées, bonnes ou perverses, toujours capricieuses, toujours insaisissables, s'entourant de vague et de mystère, n'aimant point qu'on les poursuive ou qu'on cherche à violer leur secret.

On a parfois dit que la fiction des fées constitue la plus originale et la plus gracieuse des créations mythologiques du Moyen âge, et c'est à elle que les romans de chevalerie doivent une grande partie de leur charme. Mais leur origine est bien plus ancienne. On pourrait même dire qu'elles sont de tous les temps et de tous les pays : apsaras et péris, dans l'Inde; Nymphes, naïades, moires ou Parques en Grèce et à Rome; villas en Serbie; Valkyries en Scandinavie; brownies en Écosse, etc. Ici on les dit nées d'un rayon de Lune, d'une vapeur légère et flottante, là du murmure discret d'une source au fond des bois, d'un vol de feuilles sèches au vent d'automne, ailleurs d'un jaillissement d'écume blanche sur la falaise, des mille bruits indistincts et mystérieux de la nature...

Se pourrait-il qu'elles aient une origine commune? De fait, les uns font remonter l'origine de cette croyance populaire aux Parques et aux Nymphes de l'Antiquité gréco-romaine; les autres aux génies et aux prêtresses druidiques d'autres encore aux Valkyries scandinaves ou aux Péris de l'Asie occidentale. Mais ces opinions paraissent bien exclusives; il y a plutôt lieu de croire que les traditions relatives aux fées résultent d'emprunts faits aux idées mythologiques des divers peuples. Cependant l'étymologie la plus vraisemblable du mot fée paraît celle qui la fait dériver du latin fatum, fata, destinée. Les fées (Fata) seraient ainsi nos destinées et c'est pourquoi elles sont ondoyantes et diverses, bonnes et mauvaises, c'est pourquoi elles ont les mains pleines de présents à la fois heureux et funestes, c'est pourquoi elles inspirent la crainte instinctive que suscite en nous l'inconnu.

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